La cité du Conquet plonge ses racines dans la préhistoire. Certes les dolmens et les menhirs, joyaux de la presqu'île classée de Kermorvan ont été détruits par des mains sacrilèges, mais le site du premier peuplement reste intact et c'est l'une des promenades les plus agréables de la région par la variété de ses points de vue sur le port et la ville du Conquet, le chenal du Four, le phare de Kermorvan, le fort de l'Ilette et la grande plage des Blancs-Sablons.
Le Conquet dans l'histoire, c'est le port romain de Porsliogan dont ne subsiste qu'un vague relief sous-marin en forme de quai, c'est le débarquement au VI siècle de Saint Tugdual et de ses moines, près de l'Ilette et, du moyen-âge au début du XVII siècle, c'est une longue succession de faits guerriers où l'Anglais est toujours l'ennemi redouté. Un château, des remparts, des maisons fortes, un réseau de caves profondes où cacher ses richesses pendant les sièges, le Conquet est une véritable petite citadelle, jusqu'à ce fameux et triste jour de juillet 1558 quand un corps expéditionnaire Anglo-Flamand réduit la ville en cendres, ne laissant debout que les huit maisons les plus solides, bâties de schiste et de granite...
La prospérité du Conquet c'est jusqu'à la fin du XVIII siècle le commerce maritime, celui du sel et des vins, que l'on va chercher aux côtes d'Aunis, de Saintonge, ou de Guyenne, à destination de la Bretagne, de la Normandie et des provinces du nord de la France. Les maisons du port à escaliers extérieurs étaient les demeures et magasins des négociants aisés et des "maîtres de barques", dont l'activité périclita à la fin du XVIII siècle.
Curieusement la pêche n'apparaît qu'au milieu du XIX siècle, par un transfert de population, les "émigrants" viennent de Loguivy de la Mer (Côtes du Nord). Pêcheurs de langoustes et de homards, ils s'installent avec leurs familles au Conquet. Avec les goémoniers qui alimentent en soude brute l'usine d'iode de Poulconq, les «Paimpolais» rendent vie au port, ruiné comme la ville par les guerres de la Révolution et de l'Empire.
Occupé en 1940 par l'armée allemande, le Conquet a subi la destruction de ses ouvrages portuaires en 1944 et a dû une nouvelle fois se relever de ses ruines.
Radio-Conquet née en 1948, fermée en 2000, lien entre la mer et la terre, a véhiculé sur les ondes maritimes pendant plus de 50 années le nom de notre petite commune, au service de tous les marins du monde.
Commune du pays d'Iroise, Le Conquet est aujourd'hui une petite ville d'un peu plus de 2 500 habitants dont les activités principales sont la pêche et le tourisme.
© texte de J-P CLOCHON
> monuments mégalithiques de la presqu'île de Kermorvan, classés en 1889 et 1913, détruits pendant l'occupation allemande 1939-45.
> (au titre du mobilier) – Le vitrail de la fenêtre centrale de l'église du Conquet (22/04/1938) ; ce vitrail représentant la Passion est de la fin du XVIème et provient de l'ancienne église de Lochrist.
> L'église Sainte-Croix est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 3 Juillet 2013.
> Site inscrit : Presqu'île de Kermorvan (22/07/1931)
> Sites classés : Ensemble formé par les dunes des Blancs Sablons, l'étang de Kerjan, la ria du Conquet et la presqu'île de Kermorvan (30/08/1977).